Le New Market, lieu touristique incontournable pour faire du shopping. Les rues avoisinantes regorgent de stands de toutes sortes, surtout de textiles et de bijoux.

Je ne veux pas prier d’être protégé des dangers, mais de pouvoir les affronter.

Rabindranath Tagore (1861 -1941) Prix Nobel de Littérature 1913

Ma visite du New Market à Kolkata (Calcutta)

Ma visite du New Market à Kolkata (Calcutta)  marquera mes premiers pas dans cette ville, qui représente pour moi un événement majeur dans mes voyages. Non pas que j’y aie vécu des instants exceptionnels, quoique… Mais parce qu’il s’agit de la première mégapole indienne que je me décide à visiter.

En effet, jusqu’à ce jour, après bientôt 15 ans de voyages en Inde, je m’étais interdit de m’aventurer à Delhi, Mumbai ou Kolkata. Leur gigantisme m’effrayait. Peur de m’y perdre, peur d’y étouffer à cause de la pollution, peur d’y devenir fou ?

Au cours d’un voyage récent, après presque deux ans « d’exil » en France à cause du Covid19, j’ai rencontré un médecin Français d’origine bengali qui m’a présenté « sa » ville avec tant d’enthousiasme que je décidai d’y faire une escapade de 15 jours depuis le Kérala où je séjourne habituellement.

Mon ressenti à l’issue de ce séjour est celui d’une immense frustration. Si les premiers jours, j’ai été conquis par cette ville, j’ai très vite déchanté. Je parle de frustration parce que je n’ai pas réussi à profiter de ma liberté pour explorer toutes les richesses de cette ville, à cause du bruit infernal et du chaos de la circulation.

J’écris « liberté » parce que j’avais eu le bonheur de trouver un superbe studio meublé avec tout le confort souhaité, y compris un lave-linge, un four, un micro-ondes, une plaque à induction… Quelque peu excentré, dans le quartier huppé de Ballygunge, sillonné de rues paisibles, à 2 kilomètres de Kalighat, la plus proche station de métro. Dix minutes en cab Uber ou taxi, m’avait dit le propriétaire. Et au prix d’une chambre d’hôtel, moins cher même qu’un hôtel convenable. Car les prix des bons hôtels sont très élevés à Kolkata. Cet hébergement m’offrait une indépendance parfaite pour gérer mon temps, mes repas, mon repos en fin de journée.

Tout concordait pour un séjour réussi…

 

Je redoutais d’avoir prévu un séjour trop long dans cette ville, aussi avais-je décidé de prendre mon temps et de ne pas me précipiter à visiter les principaux lieux touristiques notoires. Toutefois, à force de prendre mon temps et de baguenauder, j’ai le sentiment d’avoir manqué de temps pour visiter Kolkata comme j’aurais aimé le faire. Le lièvre de la fable de La Fontaine.

En chemin vers le New Market

Le premier jour, je décide donc de commencer à repérer des boutiques.

Faire du shopping, acheter de jolis objets, des tissus exceptionnels, est très vite devenu une addiction lors de mes pérégrinations indiennes. Je m’étais dit : cette fois-ci, pas de tentations d’achats inconsidérés qui, hélas, comme d’habitude, termineront au fond d’une armoire à trésors, ou oubliés dans quelque tiroir secret. Un seul achat me taraudait l’esprit depuis que j’avais décidé d’entreprendre ce voyage. J’étais parti avec l’intention de m’offrir un gros anneau d’oreille en or, comme j’en ai tant vus, suspendus aux lobes des hommes du Rajasthan ou du Gujarat.

Plutôt que d’utiliser les services d’Uber, je préfère me rendre à pied à Kalighat. De là, je prendrai le métro pour me rendre au New Market. LE lieu incontournable pour faire du shopping selon tous les guides et websites touristiques.

Je pars tôt parce qu’il est mentionné dans ma documentation que l’activité au marché le matin est plus intéressante. Mais mon cheminement pédestre se révèle un peu tristounet. Tout est fermé, peu de gens dans les rues, mais je note au passage de très nombreuses petites dhabas, et stands de débit de thé et en-cas de petit-déjeuner, typiquement indiens, que j’adore habituellement. Et surtout des pâtisseries, des pâtisseries, des pâtisseries… Mais comme j’ai supprimé le petit déjeuner dans mes repas quotidiens, j’évite de me laisser tenter et je m’abstiens. D’ailleurs depuis ce nouveau rythme de repas, je n’ai nullement faim le matin. C’est donc juste une frustration mentale de renoncer à tous ces beignets et autres petits plats dont l’odeur me chatouille les narines et réveille tant de bons souvenirs de mes années de fantastiques pérégrinations à travers l’Inde…

A Kannur, où je vis, cela n’existe pas. Il y a bien des restaurants tous les trois ou quatre pas, mais rien sur les trottoirs. Quelle différence ici avec le Kérala !

De nombreux stands de châles, de tentures, d’objets clinquants et rutilants, commencent à ouvrir et à s’installer. Je n’ai aucune intention d’acheter quoi que ce soit, mais je ne peux m’empêcher de regarder, de toucher, de demander les prix – dérisoires -.

Ma première expérience avec le métro de Kolkata

La rame de métro est bondée (pas blindée, merci). Heure de pointe. Evidemment, à cette heure matinale les gens vont travailler. Mais non, je remarquerai plus tard qu’à Calcutta, c’est toujours l’heure de pointe quelle que soit l’heure.

Personne ne se soucie de moi et ne se lève pour me laisser sa place. Heureusement ici, on a beau être collés les uns aux autres, on n’est pas incommodé par des odeurs de transpiration et de manque d’hygiène. Ce serait plutôt le contraire. Tous ces messieurs se sont aspergés d’eau de toilette… Mais à Kannur non plus les gens ne cèdent plus leur place, même les enfants et adolescents. Je suis obligé de revendiquer un siège « senior citizen ». C’était impensable il y a seulement trois ans… Le Covid aurait-il aggravé le manque de civisme des Indiens ?

– Mais non, tu penses mal me dit ma petite voix.

– Tiens, j’achèterais bien ce châle pour celle-ci ou ce portefeuille pour celui-là…

Mon plaisir est aussi et surtout dans les cadeaux que je vais rapporter à mes amis de Kannur et à ceux de France. J’en oublie même que je ne suis pas près de rentrer (surtout ne dites pas « prête de », les filles, c’est horrible. On dit « près de » pas « prêt de ». Ça, c’était la première leçon du jour. Je ne peux pas m’en empêcher. Pardonnez-moi, mais quand même retenez la leçon. 😂😂😂

J’observe que les trottoirs existent à Kolkata, qu’ils sont larges, praticables, je veux dire pas encombrés de motos, scooters, voire automobiles, et sont propres. Enfin, propres pour l’Inde…

Il fait beau, pas trop chaud… Un réel plaisir de parcourir à pied ces trois kilomètres et demi jusqu’au métro. J’observe tous les quinze ou vingt mètres, de modestes petits temples, la plupart d’entre eux dédiés à Kali, la déesse tutélaire de Kolkata. Certains passants s’y arrêtent le temps d’une prière.

Le séjour débute donc avec enchantement.

Vous vous souvenez ? Elle intervient souvent ma petite voix. Elle me donne des conseils, elle me rassure ou…elle m’engueule. Car comme s’il avait lu en moi, un jeune homme qui était absorbé par l’écran de son smartphone lève soudain les yeux et aussitôt se dresse pour me céder sa place.

Ce que je note et que j’apprécie ici, c’est que personne ne me scrute avec un regard insistant. Je suis comme un passager ordinaire. Je ne suis pas la bête exotique qui surprend le quotidien de l’Indien. Ici, je ne serai jamais harcelé de questions. Ouf ! Enfin ! Il y aura bien quelques exceptions mais ce sera très rare.

Le New Market à Kolkata n’est plus ce qu’il était

J’arrive enfin au New Market, et… rien… Je reconnais le bâtiment rouge, pas très joli, mais tout semble fermé. J’en fais le tour pour trouver l’entrée, mais je ne vois aucune entrée ni sortie. Je ne comprends pas…

J’avais remarqué lors de ma recherche avec mon GPS, qu’il était noté « fermé définitivement ». Comment un tel lieu emblématique de Kolkata peut-il être fermé définitivement ? Encore une erreur probablement, me suis-je dit.

Il semblerait qu’il y ait eu un grave incendie ces dernières années et depuis, le bâtiment a été rénové et transformé en une sorte de galerie marchande qui n’a plus rien à voir avec le marché traditionnel.

Il y a bien quelques étals de fruits et légumes dans les rues qui entourent le bâtiment mais je ne considère pas qu’il s’agisse d’un « marché » pittoresque comme on peut en voir partout en Inde.

En revanche toutes les rues avoisinantes regorgent de stands de toutes sortes, mais surtout de textiles et de bijoux.

L’heure du déjeuner est arrivée et quand on ne prend pas de petit-déjeuner, « il fait faim » comme disait ma fille dans son enfance. Je me mets en quête d’un restaurant. Hélas s’il y a pléthore de stands de cuisine de rue, très appétissante, certes, mais où il faut manger debout, son assiette à la main. Je ne trouve pas la moindre salle où se soustraire un instant au vacarme assourdissant de la rue, ce qui ne me convient pas du tout.

Les heures ont passé, je ressens un impérieux besoin de m’asseoir et de me reposer un moment. Et je n’ai pas du tout envie de déjeuner debout, avec un lance-pierre, dix minutes chrono, à la mode indienne. De temps à autre, je rencontre un de ces stands, possédant un banc sur lequel il faut se serrer à huit sur un espace à peine suffisant pour quatre personnes.

Je reprends mes recherches tout autour du marché, ce qui augmente ma fatigue et ma faim. Les quelques « vrais » restaurants existants sont des établissements à touristes qui proposent une cuisine banale et assez chère dans un cadre impersonnel, sans originalité dans les plats proposés.

Alors que je commence à me demander si je ne vais pas devoir partir dans un autre secteur, je découvre exactement ce que je cherchais, une véritable dhaba de village ou de bord de route, dans un bâtiment décrépi mais qui ne manque pas de cachet.

Une dhaba de bord de route en plein cœur de Calcutta

Un intérieur un peu sombre, des tables et bancs qui ne reluisent pas de propreté, mais une infinité de marmites disposées à la vue de tous proposant des plats végétariens et non-végétariens particulièrement alléchants.

Cette fois-ci, je suis le point de mire. Une clientèle cent pour cent locale. Je préciserais même, locale de ce lieu-là. Que des hommes. Pas très nets sur eux. Je finis par me demander dans quelle infâme gargote je suis tombé. Difficile de commander quoi que ce soit car les serveurs, aussi peu propres que la clientèle, ne parlent pas un mot d’anglais.

Je découvrirai au cours de mon séjour, qu’au Bengale, les autochtones ne parlent que la langue locale ou l’hindi. Même lorsque je commanderai un tea (prononcé ti), ils ne comprendront pas ce que je demande. C’est que j’ai oublié que je suis dans le Nord où l’on ne dit jamais tea, mais chai (prononcé tchaï), contrairement au Sud où chai est très peu usité. Au Kérala on commande un tea, pas un chai

Un jeune garçon de 15 à 16 ans qui a décidé de me prendre en charge, quand tous les autres vaquent à leurs occupations sans le moindre intérêt pour ce client insolite, me vante les plats à disposition et m’invite à prendre place à une table inoccupée, tandis que tous les yeux des clients sont rivés sur ma personne. Et les commentaires vont bon train. C’est quand j’entends distinctement un « Sony » prononcé avec une nette intonation d’admiration, que je comprends que leur centre d’intérêt n’est pas le bonhomme mais le minuscule appareil photo dont apparemment ils savent exactement ou presque les capacités techniques et probablement son prix coûteux.

Je ressens subitement une grande gêne en me rendant compte que le richard de touriste s’est aventuré dans l’antre de pauvres petits marchands ambulants, débardeurs, conducteurs de rickshaw à jambes et autres pauvres hères aux gagne-pain misérables. Mais je ne ressens ni hostilité ni convoitise. Je laisse même un instant mon sac sur mon banc afin d’effectuer une courte video de ce restaurant insolite.

Mes amis indiens à qui je l’enverrai seront horrifiés :

– Mais c’est dégueulasse ce restau ! C’est un bouge ! Tu vas être malade…

Mais je n’ai été ni malade, ni même incommodé et je me suis régalé bien plus que si j’avais fini par me rabattre sur l’un de ces restaurants quelconques que j’avais aperçus.

Les stands de trottoirs et les boutiques à touristes du New Market à Kolkata

Après mon déjeuner je vais baguenauder dans ce bâtiment du marché réaménagé en galerie marchande. Mais n’imaginez pas les boutiques, et les allées d’un de nos centres commerciaux. Non, ce sont de petits magasins assez miteux d’aspect, mais dévoilant des trésors de scintillements multicolores, collés les uns aux autres, sans portes, sans vitrines, tout est exposé à l’entrée. Là, le combat oratoire est rude pour arracher une vente au chaland qui passe, car tous proposent plus ou moins la même chose et ils savent que s’ils ne harponnent pas l’éventuel client, celui-ci achètera dans la boutique du voisin. J’y retrouve les « my friend », « where do you come from », et autres interpellations habituelles des lieux à touristes. La plupart d’entre-eux ne proposent que des vêtements et textiles divers qui ne s’adressent qu’à une clientèle indienne.

J’erre ainsi plusieurs heures, sans but précis, juste pour prendre possession du site et  m’imprégner de Calcutta, découvrant au passage quelques magnifiques façades de maisons, hélas bien décrépies.

Les seuls stands qui retiennent mon intérêt, sont ceux qui regorgent de toutes sortes de « bangles », ces bracelets en verre aux multiples décorations clinquantes mais qui existent aussi en version simple sans aucune fioriture mais aux couleurs chatoyantes et variées. Ces derniers avaient été très convoités et réclamés par mes voisines et amies françaises, lors de mes voyages précédents du temps où je parcourais le nord de l’Inde. J’envisageais donc de me constituer un petit stock à rapporter en France mais aussi au Kérala.

Ma petite voix, toujours à me donner des conseils me souffle à l’oreille :

– Prends donc ton temps, c’est le premier jour, regarde, évalue, compare les prix des uns et des autres et tu reviendras faire tes emplettes en fin de séjour.

Tout faux la petite voix. Quand je voulus revenir, juste avant mon départ de Kolkata, c’était un dimanche et tous ces stands avaient disparu pour laisser la place à d’autres, laids, de mauvaise qualité, d’un goût tapageur sans aucun intérêt pour moi…

Ce fut une partie de ma frustration. A Calcutta tous les commerces sont fermés le dimanche.

Pourtant, elle savait bien la petite voix, pour m’avoir souvent rabâché :

– En Inde quand quelque chose te plaît et que le prix te convient, achète tout de suite, parce que lorsque tu reviendras, soit le marchand ambulant aura disparu, soit la boutique sera fermée, soit l’article convoité, vendu. Bien sûr, il y a aussi le risque de trouver plus beau, moins cher ailleurs, un autre jour, et de regretter l’achat précédent…

Un somptueux gilet ancien du Sikkim

Et c’est ainsi que j’ai raté une autre acquisition…

Je continue ainsi mes explorations, visitant divers emporiums d’état (Magasin gouvernemental d’artisanat local) afin de me faire une idée de l’artisanat local et surtout des prix afin d’avoir une base de négociation dans une boutique ordinaire.

Dans l’un d’eux je déniche un gilet d’homme, couvert de poussière, vaguement accroché à un pan de mur, une pure merveille, en parfait état malgré sa couche de poussière. Une pièce de musée. Il est garni de chapelets d’une centaine de coquillages, voire plus, qui autrefois servaient de monnaie, tout ourlé de perles de corail et décoré de cabochons de turquoise. Je l’identifie immédiatement comme provenant d’un état de l’Himalaya comme le Ladakh ou très probablement du Sikkim tout proche. Les vêtements traditionnels de ces régions himalayennes comportent souvent ces coquillages, du corail et des turquoises.

Comme d’habitude je fais semblant de ne pas m’y intéresser  particulièrement, afin de négocier le prix. Ce dernier n’est pas indiqué. En principe dans les emporia d’état, tous les articles sont étiquetés et les prix non négociables. Mais ce gilet semble si mal présenté, sans étiquette, presque oublié dans un coin… Peut-être n’est-il pas à vendre ou alors considéré comme invendable vu sa vétusté et surtout sa saleté…

– Si, si, il est à vendre me susurre le vendeur…

– Combien ?

Il n’en sait rien bien sûr, je m’en doutais… Il part demander le prix puis revient …

– 26000 roupies

Ouille ! C’est pas donné. Environ 300 €

Mais je pense que le patron, un vieux grigou désagréable, m’a repéré et surtout a repéré mon manège, les photos que j’ai demandé à faire, etc… Manifestement ce gilet est entreposé là depuis des années et n’intéresse personne, donc si, moi, je m’y intéresse c’est que je dois être collectionneur ou antiquaire marchand… La bonne proie pour le bonhomme.

J’ai été un imbécile, je n’aurais pas dû le photographier et surtout j’aurais dû l’enfiler malgré la poussière afin de faire semblant de vouloir l’acheter pour le porter bien qu’il fût extrêmement lourd.

Je sors donc de l’emporium avec l’air de celui qui n’est pas du tout intéressé, mais je flâne devant la vitrine, nonchalamment, espérant que le vieux enverra son vendeur à mes trousses pour entamer une négociation.

Je ne suis pas si loin du compte, le vendeur sort, mais de son propre chef, apparemment pas téléguidé par son patron, et me chuchote à l’oreille :

– This jacket is very beautiful, if you like it, you can bargain… (ce gilet est très beau, s’il te plaît tu peux marchander…)

Mais je continue à faire celui qui n’est pas intéressé pour mieux négocier en revenant le lendemain ou deux jours plus tard. Peu de risques qu’il soit vendu entre-temps.

Tout le chemin du retour, alors que je ne pense qu’à ce somptueux gilet, ma petite voix me répète :

– N’y pense plus, il est trop lourd pour tes bagages. Et tu en feras quoi ? Tu n’as pas assez d’indienneries chez toi ? Et tu n’as pas d’argent à dépenser pour des futilités, et tu veux t’acheter un gros anneau d’oreille en or, et patati et patata. Quand elle commence, la petite voix, elle ne sait pas s’arrêter.

Au cours de mon séjour à Kolkata, je suis souvent repassé devant cet emporium. A chaque fois j’étais prêt à rentrer pour tenter une négociation et la petite voix se faisait entendre, insistante…

Finalement, quand je suis retourné au New Market pour les bangles, avec l’intention d’acheter le gilet au passage, c’était un dimanche et l’emporium d’état était fermé.

C’est que ça ne devait pas se faire. Peut-être aurais-je eu de gros ennuis à la douane en quittant l’Inde ? Les objets de plus de 100 ans sont interdits à l’exportation. L’Inde veut protéger son patrimoine et on la comprend. Or, si ce gilet n’avait pas cent ans, il n’en était pas loin, et peut-être même était-il plus ancien ? Et l’amende à payer est extrêmement élevée et l’objet saisi…

Mais à vous raconter cela et en revoyant les photos, j’ai un très grand regret.

Ce premier jour, je rentre assez tôt à mon appartement. Il est à peine 17h, mais il fait déjà nuit. En arrivant chez moi, le GPS m’indiquera que j’ai marché sur 25 kilomètres.

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