La minutie dans les moindres détails du maquillage, costumes, ornements, bijoux, d’une extrême rigueur, variable selon le rôle et le mythe de chaque theyyam
La foi de chacun est conforme à son être intime; c’est sa foi qui fait l’homme; telle sa foi, tel il est lui-même.
Diadèmes, pectoraux, colliers et bracelets
Les diadèmes, pectoraux, colliers, bracelets, ainsi que les guirlandes et tissus des vêtements de chaque theyyam sont distincts et méticuleusement réalisés.
Dans un pays où l’approximation règne en maîtresse, la minutie dans les moindres détails du maquillage, des costumes ou des accessoires se révèle d’une extrême rigueur.
Maquillage et peintures corporelles
Les décorations du visage sont finement conçues. Toutes les peintures et décorations sur le visage, la poitrine, le dos, ou les membres, sont réalisées avec des pigments et ingrédients naturels et locaux.
Les costumes ainsi que le maquillage de chaque theyyam varient selon le rôle et le mythe et expriment la nature même de chacun d’eux.
Fabrication des costumes et accessoires
De nombreux costumes tels des jupes en palme de cocotier, des coiffes monumentales, des cuirasses, des bracelets, des ornements de bras et de poitrine ainsi que d’autres ornements corporels doivent être confectionnés sur place à chaque nouvelle représentation avec une extrême méticulosité, pendant de nombreuses heures précédant le rituel.
Ces derniers sont fabriqués à partir de palmes de cocotier fraîches pour confectionner les jupes, de gaines de noix de coco, peintes de motifs noir blanc ou rouge, de coques de noix de coco sèche pour façonner les seins.
Habilleurs, accompagnateurs, guides,, anges gardiens et… frères
Les hommes qui doivent interpréter le rituel sont habillés, accompagnés, guidés, par d’autres dont la fonction est de contribuer à la perfection finale et de les préparer mentalement également.
Une performance n’est jamais sans danger et particulièrement toutes celles où le feu est omni présent. Et ces hommes sont de véritables anges gardiens pour le performer afin de lui éviter blessures et brûlures, voire la mort…
J’ai pu observer leurs liens extrêmement forts de complicité, de partage, de communion, de compassion. Une réelle fraternité.
Ce temps de maquillage, de peintures corporelles et d’habillement est également un temps où le performer se concentre, se préparant mentalement et psychologiquement à incarner son personnage. Il n’est plus lui-même totalement même s’il échange encore avec les hommes qui s’occupent de lui.
Le stade final – et incontournable – avant de débuter chaque représentation est atteint lorsqu’il se regarde dans un miroir afin de se projeter dans la déité qu’il est censé incarner.
Ce n’est plus lui qu’il contemple mais le dieu ou la déesse qui va prendre possession de son corps.