A Alchi, exceptionnel, la richesse du détail des costumes, des brocarts, des turbans, revêtus par les personnages miniatures qui ornent les voiles… style persan et non style ladakho-tibétain…

Pour un tel résultat, on pouvait bien risquer sa vie. C’était à ce prix-là qu’on découvrait les mystères de l’art.

Hermann Hesse

Le dernier Eté de Kingsor

Article mis à jour et modifié en juin 2021

Sur les hauteurs d’Alchi

Nous avons rejoint Alchi en toute fin d’après-midi. Nous avons difficilement réussi à trouver une chambre parmi la poignée d’hôtels et de guesthouses aux prix exorbitants.

Encore beaucoup trop de touristes se répandaient aux alentours du célèbre monastère d’Alchi. La plupart d’entre eux, arrivent le matin et repartent le soir. Nous avons donc pensé qu’il nous serait bien plus agréable de visiter le monastère aux toutes premières heures de la matinée, le lendemain, avant que le flot des visiteurs n’arrive.

Aussi avons nous décidé d’aller flâner à l’extérieur du site.

Et bien nous en a pris car nous avons ainsi découvert, dominant de pittoresques maisons en contre-bas, le palais de Sonam Dorje, ancienne résidence royale, qui semble, d’après mes recherches, ne pas avoir de rapport avec ce Sonam Dorje là.

 

Installés sur un éperon rocheux, nous sommes restés longtemps, muets, en contemplation devant la majesté des montagnes illuminées par une lueur de feu, alors que la nuit commençait à envelopper les alentours de notre repaire.

Puis nous avons grimpé sur les collines environnantes à travers rocs et buissons épars, en évitant les amas d’abricots répandus ça et là afin de les sécher au soleil.

 

Alchi n’est plus un monastère en activité mais un véritable ensemble de temples-musées, où seuls deux moines au maximum se relaient pour encaisser le droit d’entrée.

C’est le plus remarquable du Ladakh, un des chefs d’œuvre de l’art mondial, classé au patrimoine mondial. La tradition fait remonter sa fondation au début du XIème siècle à Rinchen Zangpo. Cependant les monuments les plus anciens que l’on peut admirer ici datent du XIIIème siècle. Extérieurement aucun intérêt particulier, mais l’intérieur est d’une somptuosité sans égal au niveau de la finesse des peintures.

La particularité de ces peintures c’est que ce sont de minuscules miniatures – pléonasme – dans le style persan et non dans le style ladakho-tibétain habituel. Peintures très probablement dues à un ou des artiste(s)s venu(s) de Perse.

Ce qui est exceptionnel c’est la richesse du détail des costumes, des brocarts, des turbans, revêtus par les personnages miniatures qui ornent les voiles enveloppant les jambes et la taille des gigantesques statues.

Si on aime l’art ce sont des heures que l’on peut passer à admirer tous ces minuscules personnages dont le détail est époustouflant de finesse.

Vous l’avez compris, c’est somptueux !

 Hélas pour vous, les photos sont rigoureusement interdites.

 

Si vous passez par Alchi ne manquez pas non plus de lever les yeux et de les ouvrir tout grands quand vous traverserez le chorten-pasage afin d’admirer les magnifiques peintures qui ornent les côtés et le plafond 

Pour notre deuxième soirée nous avons choisi de nous promener hors du site, dans le paisible village d’ALCHI situé sur une butte à l’écart des sanctuaires et de l’ambiance touristique.

D’étroits chemins pierreux nous ont conduits jusqu’au nouveau barrage hydoélectrique d’Alchi

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